ALPA Cologne Fougére

Non : ce n’est pas une faute de frappe. En tout cas pas dans mon chef. Si ça se met, le typographe de l’époque avait des origines liégeoises et l’accent aigu qui va de pair : un’ bergé’r’, un grand-pé’r’… un’ fougé’r’…

Bref, c’est une fougère. Et les fougères, c’est c’que j’préfère. Mais pas n’importe lesquelles : les vraies. Celles qui sentent l’herbe fraîche, les prés, le sous-bois, avec un ruisseau qui glougloute gentiment pas bien loin. Je ne dis pas non a un chouia de fantaisie, mais point trop n’en faut.

Et là, on y est. En plein.




INCI: 70% alcohol denat., aqua, parfum, coumarin, geraniol, linalool, benzyl benzoate, citronellol, d-limonene, a-isomethyl ionone

Rien d’alarmant dans cette composition, si j’en crois : https://incibeauty.com/ingredients. Et l’on y remarque bien ce que l’on rencontre communément dans les « fougères ». La base doit être une Eau de Cologne au sens premier du terme.

D’aucuns trouvent la bouteille très typée Pays de l’Est. Si c’est le cas, je n’ai rien contre : les fioritures de plus ou moins bon goût que l’on peut retrouver ailleurs ont davantage tendance à m’agacer.


De mon point de vue, on est sur fougère un peu terreuse. Mais pas une terre de sous-bois, avec ses fragrances d’humus, non. Une terre humide, une terre après la pluie, herbacée, comme on en rencontre dans les prés en bords de fange ou de rivière ; avec un souffle de menthe poivrée pour y mêler juste ce qu’il faut de fantaisie. Rural. C’est un parfum de gentilhomme rural : profond, lent, simple mais élégant. Il n’en jette pas : il est, et il dure.

Je ne dis pas qu’un citadin ne peut pas y trouver son bonheur, loin de là, mais je constate que les fragrances de cette « Cologne » sont à leur place dans un environnement rural, et plutôt nordique en l’espèce. Elles sont de celles que l’on s’attend à y trouver, avec les subtiles échappées d’une aubépine en fleurs ou d’un chèvrefeuille, par exemple, au détour d’un chemin creux ; ou quand on travaille au potager et que le temps est propice aux effluves aromatiques. Cette caractéristique m’a vraiment sauté au nez lors de notre première sortie en commun.

Côté durée, son parfum semble s’épanouir avec le temps, laissant alors une enveloppe davantage qu’un sillage. Sur la (ma) peau exposée, il va persister deux ou trois heures. Beaucoup plus longtemps en situation d’eau de toilette, sous et sur les vêtements, dans la trame desquels il ne va pas s’incruster pour autant.

Par ailleurs, et contrairement à ce que sa teneur en alcool voudrait laisser penser, la Cologne Fougére peut aussi être utilisée en AS. On est loin de la claque recherchée par d’aucuns. Elle n’assèche pas la peau, et son effet apaisant n’est pas un vain mot.

Faut-il préciser que je suis littéralement tombé sous le charme de cette « Cologne », dont un commentateur allemand n’hésite pas à dire qu’elle ferait un malheur, griffée par une enseigne de renom ? Ce que je ne suis pas loin de penser.

Il y a gros à parier qu’elle ferait même, alors, deux malheurs. Car si je me base sur les 9,50 € payés pour 250 ml. chez l’amigo Jose ( yourshaving ) ça met les 100 ml. à 3,80 €… Ite missa est…

Il va de soi que ce retour d'expérience, quel qu'ait été mon souci de neutralité, présente une part d'interprétation à laquelle il est difficile d'échapper en l'occurrence. Tenez-en compte.

Sublime la revue !
Tu t en sers comme AS?
Et la tenue ?

Cette lecture m’a vivifiée! ;-)

Belle revue @Almostblue, merci.

Gasp2.1 a écrit:Sublime la revue !
Tu t en sers comme AS?
Et la tenue ?

Merci, Gasp. Je l'utilise comme AS également, oui. Et ça rend bien. Comparaison n'est pas raison mais, pour donner une idée, on est dans un éventail où je placerais le Cologne-Fougère du Père Lucien en référence. Après application, la peau ( sèche et plus toute jeune, en l'occurrence ) ne tire pas. Elle est même un peu veloutée.

Quant à la tenue, il m'est difficile de te dire ce que ça donne sur le visage ; mais pour être sûr des 2-3 heures dont je parle dans le texte - et ayant vu ton message en sortant - je me suis fait une application de type AS, sur l'avant-bras, vers 1730 hrs. Au bout d'une heure, le parfum est toujours bien présent, et perceptible à une vingtaine de centimètres de la peau. Ça décroît ensuite progressivement pour, au bout de 2 1/2 hrs, ne plus subsister que fugacement. Sachant que j'ai passé du temps à l'extérieur et dans l'antre souterrain où je cultive mes chicons avec amour, entre autres choses, ça me paraît correct.

Anton13 a écrit:Cette lecture m’a vivifiée! ;-)

C'est l'effet magique d'Alpa ( air connu )


@LeGaulois : c'est moi qui te remercie

Merci des précisions.
Précis dans tes réponses et efficace dans ta présentation. Avec une petite touche de lyrisme. Parfaitement à l'écoute.
Tu ne voudrais pas être premier ministre par hasard?

@Gasp : non. J'ai voulu faire Maître du Monde, un temps. Mais qui allait s'occuper de mes chicons, alors, hein ? Qui, j'vous l'demande ?!

Si c'est un belle grosse paire je pends m'en occuper.

...... 'tain ce forum....... des obsédés de matos, des obsédés de bouffe.... et puis voilà.... maman...........

Un plaisir de lecture.