Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
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- Monsieur GruîkModo
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Date d'inscription : 17/11/2014
Localisation : Au-delà du Grand Rien (Oui, bon, dans le massif central, quoi.)
Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:11
Cette histoire commence à Limoges vers 1997.
Je sais, ça ne nous rajeunit pas, mais enfin ça fait un certain temps que je lurke votre fofo, et j’ai cru comprendre que tout le monde insistait sur l’importance de la présentation. Alors je commence par le commencement.
J’ai connu dans ma pratique du rasage plusieurs époques. On m’avait offert à la fin des années 90 un blaireau en soies de porc et un bol Monsavon qui doivent respectivement moisir et rancir dans un tiroir chez mes parents, à l’époque où je me rasais une fois par semaine au Bic orange sans trop de problème de repousse. En même temps, à cette époque, passer un rasoir sur la collection de boutons que je me coltinais sur le groin plus d’une fois par semaine équivalait à une tentative de suicide par hémorragie.
J’ai ensuite croisé la route des Wilkinson double lame avec le petit ruban imprégné d’aloé véra qui te fait une pellicule soyeuse sur la peau qu’après, tu morfles moins qu’avec un Bic orange, mais la corvée du rasage matinal était tout de même de nature à me la faire négliger trois jours sur quatre.
La bombe de mousse n’étant pas mon amie, je me suis assez vite tourné vers la crème à raser, appliquée à la main vu que personne ne m’avait dit que ça se monte au blaireau. Je ne vous raconte pas les premiers résultats, c’était entre le hara kiri et le seppuku, mais sur la joue.
Un mien parent, croyant sans doute me faire plaisir, m’offrit un rasoir électrique Phillips à trois têtes de rasage en 2002, à peu près au moment où je décidais de me laisser pousser barbe et cheveux, ce qui fait que l’ustensile a dû servir deux fois, surtout que j’ai paumé une tête de rasage dès la deuxième de ces utilisations. Notez qu’un bienfait n’est jamais perdu, puisqu’un jour, ma belle-mère, tombant sur ledit rasoir, décida qu’il lui ferait un rasoir à guibolles convenable, usage auquel il sert depuis.
Nous voici en 2005, avec la chute définitive de ma queue de cheval et de ma barbe au nom d’une candidature dans un des master 2 les plus difficiles à obtenir de la fac de Toulouse, puis l’obligation de me raser tous les deux matins avec les mêmes Wilkinson deux lames qui étaient mon ordinaire trois ans auparavant. Autant dire que vers la mi-janvier, ma barbichette était revenue adorner durablement mes maxillaires.
En 2007, je me suis trouvé plongé dans un milieu professionnel qui est toujours le mien, dans cette belle ville rose qu’est Toulouse. Ce milieu professionnel impose entre autres choses une chemise, une cravate, un costume, une coupe de cheveux courte-pas-trop-longue, et une peau à peu près rasée. Disons qu’un rasage socialement acceptable y est un minimum, et qu’on me l’a très vite fait comprendre, sans ambages, d’ailleurs.
Comme souvent dans ce genre de milieux, il y a ceux qui s’en foutent, et ceux qui au contraire affectent de maîtriser les arcanes de la mode masculine, quitte à passer pour des blaireaux quand on creuse un brin.
Avant mon arrivée dans le monde merveilleux de l’entreprise, je faisais comme vous l’avez compris partie de la première catégorie, et plutôt deux fois qu’une.
J’arrivais d’une petite fac de droit de province pour découvrir la vie d’une fac de droit « dure » comme Toulouse, où l’on peut savoir en quelle année sont les gonzesses au nombre d’accessoires Vuitton qu’elles arborent, et où il est mal vu de se pointer aux oraux sans cravate, chose fascinante à l’époque pour moi, qui avais jusque-là ramassé tous mes diplômes haut la main mais en chemise hawaïenne. Et pour ceux qui en douteraient, ce n’est pas une métaphore. C’est une chemise à fleurs.
Alors autant dire que les types qui sortent de facs comme ça sont sérieusement cul-coincé quand ils arrivent dans leur premier poste, et comme souvent, plus le temps passe, plus les défauts en profitent pour enfler, enfler, enfler...
Or, tous mes supérieurs sortaient de cette fameuse institution. Imaginez-vous une collection de ballons météorologiques à l’hélium arrivant dans les couches extrêmes de la stratosphère, et vous commencerez à avoir une idée de l’ampleur du problème.
Personnellement, porter une cravate et un costume ne me posaient aucun souci ; la seule restriction que j’y mettais, était d’en pouvoir librement choisir la couleur.
Hélas, je n’avais pas encore compris que j’étais enferré dans une ambiance de gens qui « maîtrisent » les multiples codes qui régissent l’art sartorial au bureau, comme disent pompeusement -et en anglais- les spécialistes de la chose. Personnellement, dès que j’entends « régissent », j’ai envie de compléter, si vous voyez ce que je veux dire.
Comble du comble, je me suis retrouvé sous les ordres d’un chefaillon de bureau retors au possible, avec lequel je me suis instantanément mal entendu, et adepte de la combinaison costume noir -cravate noire - chemise blanche.
Ayant constaté qu’il attachait à sa mise beaucouptrop d’importance, et ayant appris par d’autres qu’il trouvait mes associations de couleur trop vives à son goût, c’est avec une férocité sans bornes que je me suis mis à compulser fébrilement tout ce que le net compte de sites spécialisés dans l’art de s’habiller, et qui connaissaient alors un essor fulgurant, rien que pour savoir s’il commettait lui-même des erreurs, et m’offrir le plaisir de les lui faire remarquer.
C’est ainsi qu’en lisant le Chouan des Villes, le défunt FSH ou encore PG, j’ai acquis la certitude qu’il est très facile de faire chier les cons en leur mettant sous le nez deux ou trois défauts de leur tenue ; un fil de patron oublié, des manchettes fermées par des boutons inadaptés, l’inadéquation entre la ceinture et les pompes…
Tout ça en s’en foutant royalement pour ce qui vous concerne vous-même.
Mais ces temps-là ne sont plus, si vous avez bien suivi, vu qu’on est en 2014 et plus en 2007. J’ai quitté les rives ensoleillées de la Garonne pour retrouver avec un plaisir non feint le temps pourri l’été indien de ma Haute-Vienne natale, mon cher supérieur hiérarchique s’est choppé une saloperie avec un nom de signe astrologique, ce qui me fait croire à l’existence d’une justice immanente. Il s’en est remis, d’ailleurs, ce dont j’arrive sans problème à me réjouir pour lui.
Et de 2008 à la mi-2014, le temps a passé tranquillement, sous des latitudes plus nordiques, tant il est vrai que pour le toulousain moyen, quand on dépasse Montauban, on traverse le cercle polaire et on voit ses premiers pingouins. Au demeurant, c’est biologiquement faux : à Montauban, ce ne sont pas des pingouins, ce sont des représentants la CRS 28.
Ayant ainsi retrouvé la sérénité et un cadre professionnel moins casse-couilles, j’ai cru pouvoir reprendre des habitudes pilaires plus détendues, pour ne pas dire négligées. C’était sans compter avec certaines personnes de mon entourage, qui aiment, pour des raisons techniques, que mes joues soient les plus lisses possibles, et qui m’avaient connu en des temps de rasage quotidien. Vous comprendrez que c’est un pluriel de pure forme.
Bref, re-Wilkinson.
Un jour, par curiosité, je me suis pourri les joues avec un multilame de supermarché. Le genre avec la gueule d’un aileron de formule un, et qui présente l’avantage de faire cinq coupures au lieu d’une quand on éternue.
Et puis un jour, il y a environ six mois, je suis retombé sur un de ces sites que j’avais l’habitude de compulser biquotidiennement pour déceler dans la mise de mes supérieurs les erreurs du jour.
Dans un article par ailleurs écrit avec les pieds -ce n’était pas un de mes sites préférés- l’auteur s’extasiait devant les joies du rasage au rasoir de sécurité.
Surtout, il employait un argument de taille : un paquet de Gillette bleues et un rasoir de brocante, c’est écolo et pas cher.
N’allez pas croire que je mange de la quinoa au boulgour tout en écoutant Bob Marley, mais je suis un peu écolo. Un peu, hein, parce que certains de mes loisirs sont de nature à faire se cacher sous un meuble en couinant la plupart des adeptes de la PETA .
Mais effectivement, me suis-je intérieurement exclamé. Oui, parce que je m’exclame rarement en vrai passé vingt heures, sinon c’est la plaie pour rendormir la gamine. Il est vrai que ça doit moins polluer de virer cinq lames en acier recyclable par mois plutôt que quatre de ces choses plastiques qui de plus, m’irritent les joues malgré leur petit-ruban-vert-imbibé-d’aloé-véra…
Ni une ni deux, mais en gros trois semaines après, je tombe dans un vide-grenier sur un truc argenté en forme de T, dans une boîte bleue et transparente avec marqué Gill dessus, vu que le ette disparaissait, plus ou moins fondu dans des traces oblongues évoquant des cigarettes qu’on aurait laissé se consumer sur le bord de la boîte.
Après m’être enquis du prix, je me délestais de deux euros avant de rentre chez moi et de virer la boîte, ravi de ma première acquisition sous la forme d’un Gillette Rocket tout à fait banal, sous les regards inquiets de ma moitié. Un petit passage par la case nettoyage et stérilisation plus tard, je me mis en tête de pratiquer.
Sauf que si vous avez bien suivi, j’avais que le rasoir. C’est un peu court.
Premières emplettes : un paquet de Gillette bleues de chez l’enseigne que l’on désigne par la 21e lettre de l’alphabet, un blaireau en blaireau Wilkinson (pour me rappeler mes rasoirs) et un bol de savon de la marque boldesavon.
Eeeeet mais ma foi c’est que c’est agréable, ce truc… Bon, on se fait quelques points de sang, mais on a vu pire avec les multilames…
Ma belle-mère, ayant entendu parler de cette nouvelle idée, m’offrit, tenez-vous bien, un bol de savon de la marque boldesavon et un blaireau en soies de la marque inconnue, ce qui me permet d’alterner les blaireaux, et un flacon d’aftershave Mennen qui alla au plus vite adorner une étagère, tant il est vrai que la fille de ma belle-mère en déteste l’odeur.
Ma mère, ayant entendu parler de cette nouvelle idée, m’offrit un savon de la marque Joris, qui reste à ce jour mon préféré, et un paquet de lames Merkur.
En gros, j’en suis là : j’ai essayé deux types de lames, deux-trois savons, et un seul rasoir.
Pour le moment, les Gillettes ont la préférence sur les Merkur : les secondes coupent plus près, mais l’avantage est perdu dès le deuxième rasage. Je peux faire durer les Gillette une semaine à trois passes quotidiennes, et les Merkur tiennent en moyenne trois rasages de trois passes avant de me faire des poils incarnés dans le cou.
Et tout ça pour ça, oui, je sais.
Sinon, j’ai 32 ans, je suis né natif de Limoges, Haute-Vienne, où je continue à vivre. Je suis pinailleur, chiant, parti-pris, de mauvaise foi, j’ai toujours raison, et je ne souffre absolument pas de mon complexe de supériorité. Et quand je suis d’humeur, je cause en alexandrins.
Vous voilà prévenus.
Je sais, ça ne nous rajeunit pas, mais enfin ça fait un certain temps que je lurke votre fofo, et j’ai cru comprendre que tout le monde insistait sur l’importance de la présentation. Alors je commence par le commencement.
J’ai connu dans ma pratique du rasage plusieurs époques. On m’avait offert à la fin des années 90 un blaireau en soies de porc et un bol Monsavon qui doivent respectivement moisir et rancir dans un tiroir chez mes parents, à l’époque où je me rasais une fois par semaine au Bic orange sans trop de problème de repousse. En même temps, à cette époque, passer un rasoir sur la collection de boutons que je me coltinais sur le groin plus d’une fois par semaine équivalait à une tentative de suicide par hémorragie.
J’ai ensuite croisé la route des Wilkinson double lame avec le petit ruban imprégné d’aloé véra qui te fait une pellicule soyeuse sur la peau qu’après, tu morfles moins qu’avec un Bic orange, mais la corvée du rasage matinal était tout de même de nature à me la faire négliger trois jours sur quatre.
La bombe de mousse n’étant pas mon amie, je me suis assez vite tourné vers la crème à raser, appliquée à la main vu que personne ne m’avait dit que ça se monte au blaireau. Je ne vous raconte pas les premiers résultats, c’était entre le hara kiri et le seppuku, mais sur la joue.
Un mien parent, croyant sans doute me faire plaisir, m’offrit un rasoir électrique Phillips à trois têtes de rasage en 2002, à peu près au moment où je décidais de me laisser pousser barbe et cheveux, ce qui fait que l’ustensile a dû servir deux fois, surtout que j’ai paumé une tête de rasage dès la deuxième de ces utilisations. Notez qu’un bienfait n’est jamais perdu, puisqu’un jour, ma belle-mère, tombant sur ledit rasoir, décida qu’il lui ferait un rasoir à guibolles convenable, usage auquel il sert depuis.
Nous voici en 2005, avec la chute définitive de ma queue de cheval et de ma barbe au nom d’une candidature dans un des master 2 les plus difficiles à obtenir de la fac de Toulouse, puis l’obligation de me raser tous les deux matins avec les mêmes Wilkinson deux lames qui étaient mon ordinaire trois ans auparavant. Autant dire que vers la mi-janvier, ma barbichette était revenue adorner durablement mes maxillaires.
En 2007, je me suis trouvé plongé dans un milieu professionnel qui est toujours le mien, dans cette belle ville rose qu’est Toulouse. Ce milieu professionnel impose entre autres choses une chemise, une cravate, un costume, une coupe de cheveux courte-pas-trop-longue, et une peau à peu près rasée. Disons qu’un rasage socialement acceptable y est un minimum, et qu’on me l’a très vite fait comprendre, sans ambages, d’ailleurs.
Comme souvent dans ce genre de milieux, il y a ceux qui s’en foutent, et ceux qui au contraire affectent de maîtriser les arcanes de la mode masculine, quitte à passer pour des blaireaux quand on creuse un brin.
Avant mon arrivée dans le monde merveilleux de l’entreprise, je faisais comme vous l’avez compris partie de la première catégorie, et plutôt deux fois qu’une.
J’arrivais d’une petite fac de droit de province pour découvrir la vie d’une fac de droit « dure » comme Toulouse, où l’on peut savoir en quelle année sont les gonzesses au nombre d’accessoires Vuitton qu’elles arborent, et où il est mal vu de se pointer aux oraux sans cravate, chose fascinante à l’époque pour moi, qui avais jusque-là ramassé tous mes diplômes haut la main mais en chemise hawaïenne. Et pour ceux qui en douteraient, ce n’est pas une métaphore. C’est une chemise à fleurs.
Alors autant dire que les types qui sortent de facs comme ça sont sérieusement cul-coincé quand ils arrivent dans leur premier poste, et comme souvent, plus le temps passe, plus les défauts en profitent pour enfler, enfler, enfler...
Or, tous mes supérieurs sortaient de cette fameuse institution. Imaginez-vous une collection de ballons météorologiques à l’hélium arrivant dans les couches extrêmes de la stratosphère, et vous commencerez à avoir une idée de l’ampleur du problème.
Personnellement, porter une cravate et un costume ne me posaient aucun souci ; la seule restriction que j’y mettais, était d’en pouvoir librement choisir la couleur.
Hélas, je n’avais pas encore compris que j’étais enferré dans une ambiance de gens qui « maîtrisent » les multiples codes qui régissent l’art sartorial au bureau, comme disent pompeusement -et en anglais- les spécialistes de la chose. Personnellement, dès que j’entends « régissent », j’ai envie de compléter, si vous voyez ce que je veux dire.
Comble du comble, je me suis retrouvé sous les ordres d’un chefaillon de bureau retors au possible, avec lequel je me suis instantanément mal entendu, et adepte de la combinaison costume noir -cravate noire - chemise blanche.
Ayant constaté qu’il attachait à sa mise beaucoup
C’est ainsi qu’en lisant le Chouan des Villes, le défunt FSH ou encore PG, j’ai acquis la certitude qu’il est très facile de faire chier les cons en leur mettant sous le nez deux ou trois défauts de leur tenue ; un fil de patron oublié, des manchettes fermées par des boutons inadaptés, l’inadéquation entre la ceinture et les pompes…
Tout ça en s’en foutant royalement pour ce qui vous concerne vous-même.
Mais ces temps-là ne sont plus, si vous avez bien suivi, vu qu’on est en 2014 et plus en 2007. J’ai quitté les rives ensoleillées de la Garonne pour retrouver avec un plaisir non feint
Et de 2008 à la mi-2014, le temps a passé tranquillement, sous des latitudes plus nordiques, tant il est vrai que pour le toulousain moyen, quand on dépasse Montauban, on traverse le cercle polaire et on voit ses premiers pingouins. Au demeurant, c’est biologiquement faux : à Montauban, ce ne sont pas des pingouins, ce sont des représentants la CRS 28.
Ayant ainsi retrouvé la sérénité et un cadre professionnel moins casse-couilles, j’ai cru pouvoir reprendre des habitudes pilaires plus détendues, pour ne pas dire négligées. C’était sans compter avec certaines personnes de mon entourage, qui aiment, pour des raisons techniques, que mes joues soient les plus lisses possibles, et qui m’avaient connu en des temps de rasage quotidien. Vous comprendrez que c’est un pluriel de pure forme.
Bref, re-Wilkinson.
Un jour, par curiosité, je me suis pourri les joues avec un multilame de supermarché. Le genre avec la gueule d’un aileron de formule un, et qui présente l’avantage de faire cinq coupures au lieu d’une quand on éternue.
Et puis un jour, il y a environ six mois, je suis retombé sur un de ces sites que j’avais l’habitude de compulser biquotidiennement pour déceler dans la mise de mes supérieurs les erreurs du jour.
Dans un article par ailleurs écrit avec les pieds -ce n’était pas un de mes sites préférés- l’auteur s’extasiait devant les joies du rasage au rasoir de sécurité.
Surtout, il employait un argument de taille : un paquet de Gillette bleues et un rasoir de brocante, c’est écolo et pas cher.
N’allez pas croire que je mange de la quinoa au boulgour tout en écoutant Bob Marley, mais je suis un peu écolo. Un peu, hein, parce que certains de mes loisirs sont de nature à faire se cacher sous un meuble en couinant la plupart des adeptes de la PETA .
Mais effectivement, me suis-je intérieurement exclamé. Oui, parce que je m’exclame rarement en vrai passé vingt heures, sinon c’est la plaie pour rendormir la gamine. Il est vrai que ça doit moins polluer de virer cinq lames en acier recyclable par mois plutôt que quatre de ces choses plastiques qui de plus, m’irritent les joues malgré leur petit-ruban-vert-imbibé-d’aloé-véra…
Ni une ni deux, mais en gros trois semaines après, je tombe dans un vide-grenier sur un truc argenté en forme de T, dans une boîte bleue et transparente avec marqué Gill dessus, vu que le ette disparaissait, plus ou moins fondu dans des traces oblongues évoquant des cigarettes qu’on aurait laissé se consumer sur le bord de la boîte.
Après m’être enquis du prix, je me délestais de deux euros avant de rentre chez moi et de virer la boîte, ravi de ma première acquisition sous la forme d’un Gillette Rocket tout à fait banal, sous les regards inquiets de ma moitié. Un petit passage par la case nettoyage et stérilisation plus tard, je me mis en tête de pratiquer.
Sauf que si vous avez bien suivi, j’avais que le rasoir. C’est un peu court.
Premières emplettes : un paquet de Gillette bleues de chez l’enseigne que l’on désigne par la 21e lettre de l’alphabet, un blaireau en blaireau Wilkinson (pour me rappeler mes rasoirs) et un bol de savon de la marque boldesavon.
Eeeeet mais ma foi c’est que c’est agréable, ce truc… Bon, on se fait quelques points de sang, mais on a vu pire avec les multilames…
Ma belle-mère, ayant entendu parler de cette nouvelle idée, m’offrit, tenez-vous bien, un bol de savon de la marque boldesavon et un blaireau en soies de la marque inconnue, ce qui me permet d’alterner les blaireaux, et un flacon d’aftershave Mennen qui alla au plus vite adorner une étagère, tant il est vrai que la fille de ma belle-mère en déteste l’odeur.
Ma mère, ayant entendu parler de cette nouvelle idée, m’offrit un savon de la marque Joris, qui reste à ce jour mon préféré, et un paquet de lames Merkur.
En gros, j’en suis là : j’ai essayé deux types de lames, deux-trois savons, et un seul rasoir.
Pour le moment, les Gillettes ont la préférence sur les Merkur : les secondes coupent plus près, mais l’avantage est perdu dès le deuxième rasage. Je peux faire durer les Gillette une semaine à trois passes quotidiennes, et les Merkur tiennent en moyenne trois rasages de trois passes avant de me faire des poils incarnés dans le cou.
Et tout ça pour ça, oui, je sais.
Sinon, j’ai 32 ans, je suis né natif de Limoges, Haute-Vienne, où je continue à vivre. Je suis pinailleur, chiant, parti-pris, de mauvaise foi, j’ai toujours raison, et je ne souffre absolument pas de mon complexe de supériorité. Et quand je suis d’humeur, je cause en alexandrins.
Vous voilà prévenus.
- cedricdelanRéférent
- Messages : 2445
Date d'inscription : 28/08/2013
Localisation : Marne
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:15
et quelle présentation !
- ProrasoirPilier
- Messages : 13483
Date d'inscription : 25/08/2012
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Localisation : 名古屋市
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:17
Grouïk !
- gigabillouPilier
- Messages : 11083
Date d'inscription : 17/07/2013
Age : 60
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:20
Belle prose
- fabrice1120Grand Maître
- Messages : 19205
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Age : 56
Localisation : Bruxelles
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:20
- CroustichocHomeboy
- Messages : 1281
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Age : 40
Localisation : Bordeaux
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:23
Ah ah
Bienvenu à toi, ami du froid !
Bienvenu à toi, ami du froid !
- Dr. ManhattanRéférent
- Messages : 1617
Date d'inscription : 14/01/2014
Age : 37
Localisation : 77
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:26
à bord ! Belle présentation
- ChrissssAdmin
- Messages : 20485
Date d'inscription : 12/11/2011
Age : 49
Localisation : Aubange, Belgique
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:27
Bien ve nu chez les po go no tomes a ver tis 12 pieds
- TourdefaureOfficial Dealer
- Messages : 16537
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 60
Localisation : Occitanie, Aude , à 6 km de Narbonne.
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:27
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:31
sur le forum
effectivement, belle présentation.
effectivement, belle présentation.
- 33cPilier
- Messages : 12485
Date d'inscription : 01/01/2012
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:34
J'ai pas tout lu, ça m'a gonflé
Le début et la fin seulement...
Un prévenu en vaut deux!
Le début et la fin seulement...
Monsieur Gruîk a écrit:Je suis pinailleur, chiant, parti-pris, de mauvaise foi, j’ai toujours raison, et je ne souffre absolument pas de mon complexe de supériorité. Et quand je suis d’humeur, je cause en alexandrins.
Vous voilà prévenus.
Un prévenu en vaut deux!
- Monsieur GruîkModo
- Messages : 4568
Date d'inscription : 17/11/2014
Localisation : Au-delà du Grand Rien (Oui, bon, dans le massif central, quoi.)
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:36
Ouais, tl;dr, on me l'dit souvent.
- PatkaRéférent
- Messages : 2038
Date d'inscription : 13/10/2012
Age : 67
Localisation : Bretagne
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:37
C'est quand qu'on tue le cochon ?!?
- Monsieur GruîkModo
- Messages : 4568
Date d'inscription : 17/11/2014
Localisation : Au-delà du Grand Rien (Oui, bon, dans le massif central, quoi.)
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:40
Je ne désespère pas de m'abimer la gueule au coupe-chou un jour, effectivement.
- DocAdmin
- Messages : 7968
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 51
Localisation : Montrouge
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:43
_________________
"Noël au scanner, Pâques au cimetière."
Pierre Desproges
- jay1stHomeboy
- Messages : 1351
Date d'inscription : 04/08/2014
Age : 52
Localisation : Pau France ou Pescara Italie ou Bergen Norvege
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:48
la présentation !
Un frère a moi , ouaisJe suis pinailleur, chiant, parti-pris, de mauvaise foi, j’ai toujours raison, et je ne souffre absolument pas de mon complexe de supériorité
PS: le quinoa c'est très bon
- tennisfaRéférent
- Messages : 1866
Date d'inscription : 18/11/2012
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 18:48
- rvb2000Homeboy
- Messages : 710
Date d'inscription : 09/12/2012
Localisation : Lyon
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:04
- olympien13Boss
- Messages : 5794
Date d'inscription : 13/12/2013
Age : 59
Localisation : Simiane Collongue (13) / Ardèche
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:13
sur le forum Monsieur Gruîk
- Evertt222Référent
- Messages : 1605
Date d'inscription : 29/06/2014
Age : 52
Localisation : Toulouse
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:20
à toi Mr Gruïk !
- skaMembre très actif
- Messages : 525
Date d'inscription : 23/12/2013
Age : 36
Localisation : Rhône-Alpes
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:25
belle présentation
- ClarkGableBoss
- Messages : 5199
Date d'inscription : 13/10/2014
Age : 44
Localisation : Paris
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:28
Heureuse venue sur ce forum !
- cbf78Boss
- Messages : 4427
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Age : 68
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:30
a toi l'ami et très belle présentation
- HeisenbergHomeboy
- Messages : 1344
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Localisation : Confœderatio Helvetica
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:40
Présentation fort plaisante !
- GreenoodTeam
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Localisation : France
Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:48
au vu du nombre de mots dans ta présentation et le temps que j'ai perdu et la satisfaction que j'ai gagné,
ça mérite bien un grand
vivement ta première revue
ça mérite bien un grand
vivement ta première revue
- pitoufoRéférent
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 19:58
- BlueballHomeboy
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 20:04
ça promet pour la suite !
- StilgarBoss
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 20:17
J'adore l'avatar et la présentation
- GyamsoRéférent
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Date d'inscription : 24/08/2014
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 20:20
Bah ... bienvenue quand même !
- Sam D.Boss
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Re: Mon deuxième prénom, c'est côtelette.
Lun 17 Nov 2014, 20:30
Mauvaise présentation, il y a deux fois le verbe "adorner", ça gâche tout l'effet...
Non je déconne, bienvenue ici !!
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