Savon Saponisphère octave

Bonjour à tous,

Ce matin, surprise, mon épouse est rentrée des courses avec un savon à raser à mon intention. C'est le genre de chose qui pique ma curiosité : est-ce un savon quelconque avec une étiquette « savon à barbe », ou un produit bien conçu et surtout, correctement testé et validé ? Je me suis donc empressé de l'essayer : la suite va vous étonner (non, je plaisante, la suite n'a rien d'étonnant, c'est une revue normale   ).

C'est un savon octave de chez Saponisphere.

Caractéristiques techniques

La savonnerie Saponisphere est visiblement spécialisée dans la saponification à froid, et ce savon ne fait pas exception. Apparemment, cette technique permet de conserver la glycérine produite lors de la saponification.

Ce savon contient beaucoup d'ingrédients, dont certains assez originaux, comme de la farine d'avoine et du charbon. Voici la composition complète :

Sodium Palmate, Aqua, Potassium Palmate, Sodium Cocoate, Glycerin, Sodium Castorate, Sodium Stéarate, Sodium Shea Butterate, Sodium Rappessedate, Potassium cocoate, Potassium Castorate, Sodium Cocoa Butterate, Elaeis Guineensis Palm Oil, Sodium Olivate, Potassium Stéarate, Saccharum, Officinarum Extract, Mentha Piperita Oil, Sodium Lactate, CI 77004,Potassium Shea Butterate, Avena Sativa Kernel Flour, Cocos Nucifera Oil, Ricinus Commun is Seed Oil, Potassium Rapeseedate, Stearic Acid, Butyrospermum Parkii Butter, Brassica Napus seed Oil, Prunus Amygdalus Dulcis Oil, Theobroma Cacao Seed Butter, Olea Europaea Fruit Oil, CI77891, CI 77288, Tocopherol, Helianthus Annuus Seed Oil

D'après ce que j'en comprends, ça doit être un savon sodique et potassique, ce qui devrait me rassurer quant au fait qu'il est vraiment conçu pour le rasage. Dans les huiles saponifiées, je reconnais de l'huile de palme, du beurre de cacao, de l'huile de ricin, de la stéarine (qui ne provient pas du suif cf. ci-après), du beurre de karité, de l'huile de colza et de l'huile d'olive.

Leurs savons sont surgras, je pense que c'est pour cela que toutes ces huiles sont également mentionnées non saponifiée.

Les CI * sont des colorants, visiblement du Kaolin, du dioxyde de titane non nanométrique et un oxyde de chrome. Ça doit être ce qui leur permet de faire un savon marbré. C'est amusant, mais personnellement, je me serais bien passé de ce genre de détail. Pour moi, dans de tels produits, esthétique égale foutaise, le monde se porterait mieux avec moins de designers et plus d'ingénieurs.

À noter qu'il n'y a pas d'ingrédient d'origine animale, et que la stéarine provient donc de je ne sais quoi, mais pas de suif. Et les huiles végétales utilisées sont bio.

Aspect

C'est un savon dur, qui se présente sous la forme d'une galette épaisse. Il n'a que très peu d'odeur, en fait il sent un peu l'avoine, c'est très amusant.

Essai

J'ai essayé ce savon avec mon blaireau habituel, un Plisson en poil naturel. Pour vous donner une idée de ma référence de comparaison, j'utilise habituellement un savon Taylor of Old Bond Street au bois de santal.

N'ayant pas encore de récipient approprié pour ce savon, j'ai effectué le chargement de mon blaireau en tenant le savon dans une main. Aucun problème, le chargement se fait très bien. Le blaireau est correctement chargé en peu de temps, j'ai juste dû remettre un peu d'eau en cours de chargement.

J'ai monté ma mousse en FL selon mon habitude. Avec ce savon, elle est montée correctement, sans plus. Ça fait une couche souple, pas très épaisse. Il faudra que je réessaie avec un blaireau synthétique.

Au passage de la lame, la glisse est très bonne. Le savon laisse un genre de film glissant, je pense que ça doit venir de la glycérine. C'est appréciable, en revanche ça me complique les choses pour tendre la peau comme je le fais d'habitude, il va falloir que je m'adapte.

Après rinçage, j'ai l'impression qu'il n'en reste plus rien. Après passage de la pierre d'alun et nouveau rinçage, c'est sûr, il ne reste plus rien de ce savon. Je n'ai pas pensé à appliquer une mousse de confort, ce sera pour une prochaine fois.

Bilan

Pas mal, ça a l'air d'être du sérieux. Je vais continuer à l'utiliser pour confirmer mon impression.

20€ les 90g, on atteint les prix d'un MDC la

Il a intérêt a être au moins aussi bon

Elessar a écrit:Après rinçage, j'ai l'impression qu'il n'en reste plus rien. Après passage de la pierre d'alun et nouveau rinçage.

Bonsoir, pardon pour ma requête, mais à quoi cela sert de mettre de la pierre d'alun, si tu l'as rince ensuite

Oswin a écrit:

Elessar a écrit:Après rinçage, j'ai l'impression qu'il n'en reste plus rien. Après passage de la pierre d'alun et nouveau rinçage.

Bonsoir, pardon pour ma requête, mais à quoi cela sert de mettre de la pierre d'alun, si tu l'as rince ensuite

Je sais pas si tu as déjà mis de la pierre d'alun sans jamais la rincer ? Au bout de plusieurs minutes, c'est franchement insupportable.

La pierre d'alun a pour effet de reboucher les pores et de désinfecter un peu les coupures ou points de sang. Elle peut ainsi être parfaitement rincée, idéalement à l'eau très froide, puisqu'elle aura rempli son office.

Perso dorénavant mon rituel après rasage c'est : pierre d'alun, pendant quelques minutes (pendant ce temps, je fais ma vaisselle), puis rinçage à l'eau la plus froide possible, puis application d'un splash AS sur peau sèche, et enfin baume AS ou crème pour l'hydratation finale.

+ 1 tizzfitz

... en gros, c'est ainsi que j'ai longtemps procédé ; avant d'en arriver à n'utiliser la pierre d'alun qu'en cas de nécessité, m'étant rendu compte qu'elle ne m'était plus ( pas ? ) nécessaire au quotidien.

Oswin a écrit:Bonsoir, pardon pour ma requête, mais à quoi cela sert de mettre de la pierre d'alun, si tu l'as rince ensuite  

... en fait, ce n'est pas la première fois que je te lis faisant cette remarque, et à chaque fois je me dis que nous devons être plus nombreux à nous poser la question inverse...  

Ceci dit, c'est comme tu le sens, hein  

PS : ... à posteriori, je me rends compte que mon intervention risque de générer du HS au long cours    et ce  d'autant qu'il existe un fil spécifique consacré à la pierre d'alun...

... pas le fouet, Elessar.......

Merci pour cette revue bien détaillée

gigabillou a écrit:20€ les 90g, on atteint les prix d'un MDC la

Il a intérêt a être au moins aussi bon

Je ne pense pas qu'il soit aussi bon, mais je vous confirmerai ça après l'avoir utilisé un peu plus.

Merci pour la revue

Elessar a écrit:J'ai monté ma mousse en FL selon mon habitude. Avec ce savon, elle est montée correctement, sans plus. Ça fait une couche souple, pas très épaisse. Il faudra que je réessaie avec un blaireau synthétique.

Je viens d'essayer avec un blaireau synthétique Mühle Silvertip Fibre. Cette fois, j'ai obtenu de vrais blancs en neige en un rien de temps. Une mousse assez protectrice, laissant toujours un léger film, globalement une très bonne impression.

Après rinçage et passage de la pierre d'alun, j'ai cette fois-ci appliqué une mousse de confort, pour voir ce que ça donnais avec ce savon : rien d'exceptionnel, ce n'est sans doute pas le meilleur savon pour ça.

Concernant le prix, il est effectivement cher, mais bon, c'était un cadeau. :-) On est dans le même ordre de prix que Martin de Candre, sauf que c'est un savon franchement dur, donc il me semble qu'on doit en consommer moins à chaque utilisation. Je me trompe peut-être.

Elessar reprit sa respiration au fond d'un conduit abominable, de forme non-euclidienne, dans lequel les arêtes des murs semblaient autant d'horreurs barbelées...

Face à lui se tenait l'Indicible, oui, le vieux Débadufofo, celui par lequel la Mort du Fil arrive, celui qui démotive le plus enthousiaste, celui dont le nom n'est pas.

Il était terrible, sous la forme démoniaque d'un ancien Dieu mort depuis des éons, oui, en vérité, d'une couleur glauque tirant sur l'ocre aux endroits où il avait des griffes...

Des tentacules iniques cachèrent un instant la vue de crocs durs comme le roc, quand le Dieu Mort prononça la Phrase Tant Attendue, d'une voie immense, grave, rauque et semblant venir du fond des âges :

"IL EST CHER, MAIS IL DURE LONGTEMPS ?"

Merci pour cette revue