C'est l'histoire d'un rasoir à la beauté débile

Je vais vous raconter une histoire.

Notre héros s'appelle Jean Forgeron. C'était un temps de l'époque du premier état civil, et Jean était le cinquième Jean de son village, et il en était le forgeron, donc l'officier d'état civil avait statué "prénom : Jean, patronyme : Forgeron".

Jean Forgeron, homme gaillard et en âge d'être mobilisé, s'était retrouvé, au front du conflit permanent avec la perfide Albion, dans une escarmouche.

Ses 10 années suivantes, Jean les passe dans un ponton, une prison flottante faites avec les reste d'un galion. Les premiers temps sont durs, mais il comprend vite que sur un ponton, si on a quand même un métier de forçat, quand on a le bon métier, il y a des a côtés.

Jean remarque bientôt que les rasoirs qu'on sort facilement a la forge s'échangent très bien contre d'autres objets, des faveurs, voire des espèces sonnantes et trébuchantes.

Il sympathise avec un quatrième fils de bourgeois, Simon Filoute, qui lui raconte les tendances a Paris. Tout en étant un des meilleurs exportateurs de biens de prisonniers.
Les rasoirs papillons sont exotiques, donc un peu a la mode, mais Jean lui n'a pas le genre de forge dans lequel on a beaucoup d'acier. Les pièces qu'il a be permettent pas de réaliser les énormes lames de ses confrères, vous savez, ceux qui peuvent imiter une marque comme Warwick en signant Wawick !
Mais ce qu'il a, c'est, a défaut d'acier, un peu de cuivre. Et du ciment de coutellerie.

Jean Forgeron est lancé. Il crée des rasoirs de petite épaisseur, fluets, mais qui en jettent !
Jean Forgeron est l'inventeur de la chasse os monobloc. Et Jean Forgeron, est l'inventeur du papillon casqué



Ça fait quelques années que je l'ai. Sa restauration m'a jusqu'à présent échappé.

J'avais fait un premier essai : pour cacher le trou, j'ai fait un petit galet de nacre, que j'ai collé sur la chasse.
C'était pas moche. Mais mon mentor en restauration a été clair : c'était un joli bricolage, pas une restauration.

Donc retour a la case départ. Qu'est-ce qu'on pourrait qualifier de restauration ? Comment Jean Forgeron a-t-il réalisé cet ovni et comment s'approcher de son projet et de sa technique ?

C'est ce que nous allons tenter de comprendre et de réaliser dans les posts a venir sur ce sujet. Qui se termineront probablement a nouveau par "caramba encore raté"

(Jean Forgeron et Simon Filoute sont des personnages fictifs, toute ressemblance avec la réalité serait, quoi que mal éduquée, fortuite)

Dans notre prochain épisode : les méthodes de casques, et pourquoi c'est de la m****e dans le cas présent, mais ça nous éclaire

(Ah, et pour élever le débat et, a mon corps défendant, s'édifier collectivement, si ceux qui ont des rasoirs casqués pouvaient de nous poster des photos de vos c....asques, avec autant d'informations qui nous montrent comment ils sont techniquement montés, ça serait marrant)

Mais sans trop attendre, le prototype de la tentative actuelle.


C'est pour donner une direction.
Matériau : feuille de cuivre 0,1 mm.
J'ai des idées pour sortir un truc régulier. Et j'ai eu un conseil pour l'adhésif et les moyens de le faire (GD merci a maître Thaeris)

Ça valait la peine d'attendre !
Je n'aurais jamais imaginé trouver un deuxième papillon casqué, mais là on a les marques du même artisan, notre Jean Forgeron national !

Et mieux encore ! Je sais enfin, dix ans plus tard presque, ce qu'il y avait dans ces encoches !
Et je suis content, j'avais vu juste, c'était bien de la feuille de cuivre.

Il va falloir que je me fasse un poinçon...