Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
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M240i
Alain95
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Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Jeu 02 Mai 2024, 11:09
Tout est dans le titre
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Jeu 02 Mai 2024, 11:34
Excellent !
Bravo pour cette trouvaille .
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- Alain95Référent
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Jeu 02 Mai 2024, 12:57
Merci René pour le partage. Ça me rappelle mes cours de philo, où je m'étais dit déjà que ce Schopenhauer, ça devait pas être le gars qui te met le feu en soirée .
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- M240iModo
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Jeu 02 Mai 2024, 13:15
Très bon.
Le laiton et le titane m’ennuient, et je souffre à cause du cuivre
Le laiton et le titane m’ennuient, et je souffre à cause du cuivre
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- AggelosMembre très actif
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 09:30
C'est une façon de voir les choses qui offre un éclairage intéressant.
Contre argument : le désir est simplement un carburant du Wille zur macht, le désir de puissance qui est la flamme profonde de l'etre son Nietzsche.
La capacité a assouvir un désir, c'est juste qu'on a mis une bûche dans le feu, elle n'est plus sur la pile de bois.
Et de la même façon qu'une bûche n'a pas le même effet selon le moment ou la façon dont on la met dans le feu, la façon dont nos desirs sont satisfaits dépend de nos attentes (qui sont souvent exagérées), et de la façon dont ils sont assouvis.
La neuroscience nous apprend par exemple que l'un de nos biais cognitifs est qu'un choix forcé et définitif apporte une satisfaction plus importante qu'un choix qu'on aurait pu changer.
Et l'ennui n'est pas un concept négatif. La vanité, oui, l'oisiveté, oui, l'ennui, non.
Je suis plus avec les existentialistes sur celle là : "il faut imaginer Sysiphe heureux".
Il faudrait aussi imaginer Diogène heureux, ce qui est moins difficile.
Sauf si on se met a sa place.
Le problème c'est la religion dominante sous nos latitudes, le "capitalisme" (qui est complètement une religion, dont le dieu est Le Marché et sa "main invisible" toujours juste, même quand ses prêtres disent qu'il est caractériel).
Le capitalisme moderne conspue l'ennui, et son péché capital est l'absence de désir.
"Le rose qu'on nous propose, d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre choses"
Le SAC a ce titre est conforme a ces injonctions.
Ce qui ne veut pas dire que le SAC est nécessairement une mauvaise chose, comme je l'ai dit c'est du combustible.
La partie la plus compliquée est la dimension compulsive, et pose plus la question de l'origine des compulsions.
Et la vanité de celles ci. Si c'est "juste un fix", c'est "grave" parce que c'est simplement de l'addiction.
(C'est pour que je conseille toujours aux collectionneurs qui débutent de chercher un thème ou un fil rouge a leur collection, parce que cela peut être "suffisamment comblé")
Personnellement je défends une philosophie du "contentement". Être "content" ou "avoir son content" sont des états de l'être fondamentalement paisibles.
La différence entre se sustenter ou se gaver. "Ce vide c'est un vide de mon ventre, ou un autre vide que je n'identifie pas et que j'essaierai vainement de combler avec des injonctions sociales aussi idiotes que les conseils que tout un chacun donne a une jeune parent ".
On peut manger sobrement, et une fois de temps en temps se dire "oh, la pêche melba c'est pas raisonnable mais une fois de temps en temps...". Le content est atteint, le désir est un choix.
Et le contentement n'est pas non plus, a mon sens, condamnable comme une forme d'oisiveté. A mon sens, c'est juste le camp de base pour affronter l'Everest de nos vies.
Et Schopenhauer est un immense troll de compétition (*). C'est le mec qui a dit "Vous voulez faire de la rhétorique plutôt que de la philosophie, je vous ai écrit le manuel maintenant dégagez de ma pelouse".
(*) En compétition avec Kierkegaard et Diogène
(Punaise regardez moi parler alors que je n'ai lu aucun des auteurs, c'est pas un sommet d'hypocrisie ?)(c'est probablement très décousu, j'avais mes terreurs qui venaient interrompre mes réflexions toutes les 2mn, et taper sur un mobile est pas ideal pour les dissertations)
Contre argument : le désir est simplement un carburant du Wille zur macht, le désir de puissance qui est la flamme profonde de l'etre son Nietzsche.
La capacité a assouvir un désir, c'est juste qu'on a mis une bûche dans le feu, elle n'est plus sur la pile de bois.
Et de la même façon qu'une bûche n'a pas le même effet selon le moment ou la façon dont on la met dans le feu, la façon dont nos desirs sont satisfaits dépend de nos attentes (qui sont souvent exagérées), et de la façon dont ils sont assouvis.
La neuroscience nous apprend par exemple que l'un de nos biais cognitifs est qu'un choix forcé et définitif apporte une satisfaction plus importante qu'un choix qu'on aurait pu changer.
Et l'ennui n'est pas un concept négatif. La vanité, oui, l'oisiveté, oui, l'ennui, non.
Je suis plus avec les existentialistes sur celle là : "il faut imaginer Sysiphe heureux".
Il faudrait aussi imaginer Diogène heureux, ce qui est moins difficile.
Sauf si on se met a sa place.
Le problème c'est la religion dominante sous nos latitudes, le "capitalisme" (qui est complètement une religion, dont le dieu est Le Marché et sa "main invisible" toujours juste, même quand ses prêtres disent qu'il est caractériel).
Le capitalisme moderne conspue l'ennui, et son péché capital est l'absence de désir.
"Le rose qu'on nous propose, d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre choses"
Le SAC a ce titre est conforme a ces injonctions.
Ce qui ne veut pas dire que le SAC est nécessairement une mauvaise chose, comme je l'ai dit c'est du combustible.
La partie la plus compliquée est la dimension compulsive, et pose plus la question de l'origine des compulsions.
Et la vanité de celles ci. Si c'est "juste un fix", c'est "grave" parce que c'est simplement de l'addiction.
(C'est pour que je conseille toujours aux collectionneurs qui débutent de chercher un thème ou un fil rouge a leur collection, parce que cela peut être "suffisamment comblé")
Personnellement je défends une philosophie du "contentement". Être "content" ou "avoir son content" sont des états de l'être fondamentalement paisibles.
La différence entre se sustenter ou se gaver. "Ce vide c'est un vide de mon ventre, ou un autre vide que je n'identifie pas et que j'essaierai vainement de combler avec des injonctions sociales aussi idiotes que les conseils que tout un chacun donne a une jeune parent ".
On peut manger sobrement, et une fois de temps en temps se dire "oh, la pêche melba c'est pas raisonnable mais une fois de temps en temps...". Le content est atteint, le désir est un choix.
Et le contentement n'est pas non plus, a mon sens, condamnable comme une forme d'oisiveté. A mon sens, c'est juste le camp de base pour affronter l'Everest de nos vies.
Et Schopenhauer est un immense troll de compétition (*). C'est le mec qui a dit "Vous voulez faire de la rhétorique plutôt que de la philosophie, je vous ai écrit le manuel maintenant dégagez de ma pelouse".
(*) En compétition avec Kierkegaard et Diogène
(Punaise regardez moi parler alors que je n'ai lu aucun des auteurs, c'est pas un sommet d'hypocrisie ?)(c'est probablement très décousu, j'avais mes terreurs qui venaient interrompre mes réflexions toutes les 2mn, et taper sur un mobile est pas ideal pour les dissertations)
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- AggelosMembre très actif
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 09:46
En résumé pour ceux qui ont eu du mal avec le pavé
1) l'ennui c'est bien, c'est même un luxe parfois, mangez en
2) le problème fondamental du sac c'est la compulsion, pas l'achat
1) l'ennui c'est bien, c'est même un luxe parfois, mangez en
2) le problème fondamental du sac c'est la compulsion, pas l'achat
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 10:02
et moi je dis : "Vive Epicure" !
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- StilgarBoss
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 11:13
"Ce qui ne veut pas dire que le SAC est nécessairement une mauvaise chose, comme je l'ai dit c'est du combustible.
La partie la plus compliquée est la dimension compulsive, et pose plus la question de l'origine des compulsions.
Et la vanité de celles ci. Si c'est "juste un fix", c'est "grave" parce que c'est simplement de l'addiction.
(C'est pour que je conseille toujours aux collectionneurs qui débutent de chercher un thème ou un fil rouge a leur collection, parce que cela peut être "suffisamment comblé")
Personnellement je défends une philosophie du "contentement". Être "content" ou "avoir son content" sont des états de l'être fondamentalement paisibles.
La différence entre se sustenter ou se gaver. "Ce vide c'est un vide de mon ventre, ou un autre vide que je n'identifie pas et que j'essaierai vainement de combler avec des injonctions sociales aussi idiotes que les conseils que tout un chacun donne a une jeune parent "
Et la suite de la vidéo avec Spinoza ... Néné ...
La partie la plus compliquée est la dimension compulsive, et pose plus la question de l'origine des compulsions.
Et la vanité de celles ci. Si c'est "juste un fix", c'est "grave" parce que c'est simplement de l'addiction.
(C'est pour que je conseille toujours aux collectionneurs qui débutent de chercher un thème ou un fil rouge a leur collection, parce que cela peut être "suffisamment comblé")
Personnellement je défends une philosophie du "contentement". Être "content" ou "avoir son content" sont des états de l'être fondamentalement paisibles.
La différence entre se sustenter ou se gaver. "Ce vide c'est un vide de mon ventre, ou un autre vide que je n'identifie pas et que j'essaierai vainement de combler avec des injonctions sociales aussi idiotes que les conseils que tout un chacun donne a une jeune parent "
Et la suite de la vidéo avec Spinoza ... Néné ...
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- Alain95Référent
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 11:51
Aggelos a écrit:C'est une façon de voir les choses qui offre un éclairage intéressant.
Contre argument : le désir est simplement un carburant du Wille zur macht, le désir de puissance qui est la flamme profonde de l'etre son Nietzsche.
La capacité a assouvir un désir, c'est juste qu'on a mis une bûche dans le feu, elle n'est plus sur la pile de bois.
Et de la même façon qu'une bûche n'a pas le même effet selon le moment ou la façon dont on la met dans le feu, la façon dont nos desirs sont satisfaits dépend de nos attentes (qui sont souvent exagérées), et de la façon dont ils sont assouvis.
La neuroscience nous apprend par exemple que l'un de nos biais cognitifs est qu'un choix forcé et définitif apporte une satisfaction plus importante qu'un choix qu'on aurait pu changer.
Et l'ennui n'est pas un concept négatif. La vanité, oui, l'oisiveté, oui, l'ennui, non.
Je suis plus avec les existentialistes sur celle là : "il faut imaginer Sysiphe heureux".
Il faudrait aussi imaginer Diogène heureux, ce qui est moins difficile.
Sauf si on se met a sa place.
Le problème c'est la religion dominante sous nos latitudes, le "capitalisme" (qui est complètement une religion, dont le dieu est Le Marché et sa "main invisible" toujours juste, même quand ses prêtres disent qu'il est caractériel).
Le capitalisme moderne conspue l'ennui, et son péché capital est l'absence de désir.
"Le rose qu'on nous propose, d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre choses"
Le SAC a ce titre est conforme a ces injonctions.
Ce qui ne veut pas dire que le SAC est nécessairement une mauvaise chose, comme je l'ai dit c'est du combustible.
La partie la plus compliquée est la dimension compulsive, et pose plus la question de l'origine des compulsions.
Et la vanité de celles ci. Si c'est "juste un fix", c'est "grave" parce que c'est simplement de l'addiction.
(C'est pour que je conseille toujours aux collectionneurs qui débutent de chercher un thème ou un fil rouge a leur collection, parce que cela peut être "suffisamment comblé")
Personnellement je défends une philosophie du "contentement". Être "content" ou "avoir son content" sont des états de l'être fondamentalement paisibles.
La différence entre se sustenter ou se gaver. "Ce vide c'est un vide de mon ventre, ou un autre vide que je n'identifie pas et que j'essaierai vainement de combler avec des injonctions sociales aussi idiotes que les conseils que tout un chacun donne a une jeune parent ".
On peut manger sobrement, et une fois de temps en temps se dire "oh, la pêche melba c'est pas raisonnable mais une fois de temps en temps...". Le content est atteint, le désir est un choix.
Et le contentement n'est pas non plus, a mon sens, condamnable comme une forme d'oisiveté. A mon sens, c'est juste le camp de base pour affronter l'Everest de nos vies.
Et Schopenhauer est un immense troll de compétition (*). C'est le mec qui a dit "Vous voulez faire de la rhétorique plutôt que de la philosophie, je vous ai écrit le manuel maintenant dégagez de ma pelouse".
(*) En compétition avec Kierkegaard et Diogène
(Punaise regardez moi parler alors que je n'ai lu aucun des auteurs, c'est pas un sommet d'hypocrisie ?)(c'est probablement très décousu, j'avais mes terreurs qui venaient interrompre mes réflexions toutes les 2mn, et taper sur un mobile est pas ideal pour les dissertations)
Oui.rehabiliter l'ennui, ce hors la loi des sociétés modernes, notamment auprès des jeunes générations...
Aggelos, Jondalar et NénéOfMarseille aiment ce message
- LeBretBoss
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Sam 04 Mai 2024, 12:03
Stilgar, Aggelos, Jondalar, NénéOfMarseille et Zarathoustra1969 aiment ce message
- Anton13Référent
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Re: Le Pourquoi du Sac en 5 minutes : une approche philosophique
Dim 05 Mai 2024, 14:24
Le padré disait "Il faut manger pour vivre et non l’inverse"
Précepte qui balayait tout ou presque.
Bref le pourquoi du comment est passionnant.
Se chronomètrer entre clics et déclics voilà un tue l’amour au SAC !!!
Précepte qui balayait tout ou presque.
Bref le pourquoi du comment est passionnant.
Se chronomètrer entre clics et déclics voilà un tue l’amour au SAC !!!
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