Re: L'origine du mal !

Avida Dollars a écrit:

Sam D. a écrit:Oui bon... même si je trouve le Nespresso un peu trop suave, il faut bien admettre qu'ils ont fait beaucoup pour populariser l'espresso. Il faut dire qu'en France notamment, on revient de loin en matière de café...

tu dis ça parce que tu es suisse

Je dis ça parce que j'ai pu comparer... L'origine du mal ! - Page 2 1900535966

Du reste hormis pour ceux que l'on m'offre parfois, mes cafés ne sont pas des Nes...

Mach1 est mort vite wikimach1 !
cheers

Sam D. a écrit:Bravo pour cet aperçu historique !

Mais ce n'est pas le fait de travailler avec des consommables qui est répréhensible en soi... plutôt celui d'abuser d'une position dominante pour carotter les consommateurs toujours plus profondément.

Bien sûr, mais de manière générale, du point de vue de l'entreprise, si on veut faire des bénéfices avec les consommables ils faut au moins s'assurer d'avoir une clientèle captive, ou alors on est dans le domaine du consommable que tout le monde peut copier, ou donc la concurrence est forte et ou les prix tombent. Ça effectivement c'est une situation agréable pour le consommateur, et qui respecte le principe de base de la concurrence.

Mais on le sait: il n'y a rien que le capitaliste déteste tant que la véritable concurrence Evil or Very Mad

Et quand on veut des clients captifs, il faut des consommables "propriétaires" protégés par un brevet ou autre chose. D'où ce mouvement permanent vers plus de complexité, allègrement confondue avec une plus grande efficacité.

JM29 a écrit:

Massis a écrit:OK, c'est donc la dissociation du rasoir en une partie jetable et fixe. c'est d'autant plus ironique que maintenant, le rasoir coûte peu et le consommable de plus en plus cher (4+1 lames profilées par la nasa etc)

C'est ce que Mach1 explique au début de son article avec le parallèle sur les imprimantes et leurs cartouches d'encre : on appate le client avec une technologie innovante au rapport qualité-prix intéressant mais on se garde bien de lui préciser que les consommables (cartouches d'encres pour l'imprimante et cartouches multilames pour les rasoirs modernes) sont hors de prix.

Une imprimante laser est plus chère à l'achat mais le coût par feuille est sans comparaison par rapport à une jet d'encre à prix dérisoire ... à l'achat uniquement !!!

Ceci dit en matière de rasage à l'ancienne, je ne suis toujours pas convaincu de faire des économies Embarassed

avec la multiplication des rasoirs, blaireaux et autres crèmes en tout genre ... les lames en deviennent certes anecdotiques mais le total DE / CC depuis mes débuts frise la folie pure Embarassed

Mais quand on aime ...

En fait, il est vraisemblable que tu fais des économies, simplement l'échelle est différente. On parle en fait d'un autre monde.

Et je ne parle même pas ici des consommables comme les savons: tu as maintenant chez toi 36 savons et crèmes, de qui te permet de te raser pour une longue période, rien à voir avec la bombe de mousse que tu achetais en changeant rarement de marque. Évidemment si tu t'amuses à acheter, tester et revendre, tu perdras sans doute de l'argent, mais c'est une autre question.

Non, je parle ici des rasoirs et coupe-chou: ces rasoirs te feront toute la vie, et pourrons raser plusieurs générations après toi. Et si non, tu pourras les revendre à un bon prix, et peut-être même plus cher que le prix que tu les as payés. Il n'est pas exclu que tu perdes de l'argent avec un rasoir vintage payé trop cher, ou avec un moderne qui n'a pas de cote, mais par contre avec un beau cc tu joues sur le velours.

Voilà, on est dans un autre monde, où l'analyse porte sur plusieurs années ou plusieurs générations.

Pour le reste... c'est le jeu ma pauvre Lucette!
Tout le monde veut gagner de l'argent dans ce bas monde.
Et même si nous trouvons un manque d’éthique dans ces pratiques, elles n'ont rien d'illégales. De plus, personne n'est obligé d'y participer, nous-mêmes avons fait le pas de nous retirer.

Perso je n'ai pas non plus de Nespresso, j'utilise un autre matériel pour mon café et Clooney n'est pas venu me voir en me disant "tu dois utiliser ma machine à fric"!

Je connais des gens qui n'ont pas de voitures, ils utilisent les transports en commun et quand ils ont un besoin particulier, ils louent une voiture. C'est pareil pour bien des choses; c'est vrai que notre système est basé sur un marché de dupe mais nous avons le choix d'y participer... ou pas.

Pis s'il n'y avait personne pour acheter leurs trucs, ils arrêteraient de produire à perte. C'est au consommateur d'inverser la tendance.

Pour le reste.... what else? Wink

La question du consommable et de l'origine du mal n'est pas réductible à un modèle standart de consommation et , à mon humble avis, pour deux raisons principales.
Tout d'abord l'industrie contemporaine vise à transformer en produit consommable tout type de produit : machine à laver, tv, imprimante . . . L'objectif dans ce cas étant de produire des produits d'équipements renouvelables régulièrement.
L'inconvémient majeur c'estque cette obsoléscence programmée ne fait pas baisser les prix.
Donc clairement L'origine du mal ! - Page 2 89878

L'autre élément qui me semble important c'est le modèle de société et les comportements individuels liés à notre économie de consommateurs de consommables. L'acquisition de biens de consommation est la façon d'exister socialement. C'est pas nouveau mais la question soulevée par Mach1 momtre grace à l'exemple du rasage que l'apparition de ce type de biens de consommation ne vise pas le bien être des individus mais l'enrichissement d'une firme.

Donc à partir du moment où l' on est trompé et que la tromperie atteint même le coeur de la société, du fait de la place et du role que l'individu se donne en son sein, on peut se poser clairement la question de l'origine du mal.

neness a écrit:
L'autre élément qui me semble important c'est le modèle de société et les comportements individuels liés à notre économie de consommateurs de consommables. L'acquisition de biens de consommation est la façon d'exister socialement. C'est pas nouveau mais la question soulevée par Mach1 momtre grace à l'exemple du rasage que l'apparition de ce type de biens de consommation ne vise pas le bien être des individus mais l'enrichissement d'une firme.

Faudra m'expliquer comment consommer des produits de rasage, c'est exister socialement ?

Etre bien raser, au travail ou dans la vie de tous les jours, encore je peux comprendre, mais alors le barbu ou l'imberbe qui ne se rasent pas (et donc ne consomment pas du rasage), n'existent pas socialement ?

Après, que l'on se rase ou consomme du Gillette Mach3 ou du Schick Hydro, l'entourage doit s'en préoccuper autant que de sa première biscotte ...

Prorasoir a écrit:

neness a écrit:
L'autre élément qui me semble important c'est le modèle de société et les comportements individuels liés à notre économie de consommateurs de consommables. L'acquisition de biens de consommation est la façon d'exister socialement. C'est pas nouveau mais la question soulevée par Mach1 momtre grace à l'exemple du rasage que l'apparition de ce type de biens de consommation ne vise pas le bien être des individus mais l'enrichissement d'une firme.

Faudra m'expliquer comment consommer des produits de rasage, c'est exister socialement ?

Etre bien raser, au travail ou dans la vie de tous les jours, encore je peux comprendre, mais alors le barbu ou l'imberbe qui ne se rasent pas (et donc ne consomment pas du rasage), n'existent pas socialement ?

Après, que l'on se rase ou consomme du Gillette Mach3 ou du Schick Hydro, l'entourage doit s'en préoccuper autant que de sa première biscotte ...

Salut,
je ne parlais pas du rasage mais du mode de vie en général.
J'ai réagi au post précédent qui avait déjà élargi la discussion à la consommation en général mais qui considérait que cela ne posait pas de problème particulier. C'est ce qui m' a donné envie d'ajouter mon grain de sel.

OK, ça me paraissait un peu taillé à l'emporte-pièce.

Je trouve que Mach1 a très bien fait ressortir les mécanismes propres de ce capitalisme ultra libéral et que l'on retrouve dans tant d'autres domaines.
Nous le montrons du doigt et essayons d'en sortir nous-mêmes avec plus ou moins de succès.